Ce lexique est destiné à expliquer certains termes souvent utilisés à tort dans le langage courant, et du vocabulaire technique fréquent dans le monde ferroviaire :
Opérations de maintenance effectuées sur des pièces précises, par rapport à une échéance kilométrique ou temporelle. Lorsque ceux ci sont effectués de manière à repousser une échéance plus lourde (révision générale ou radiation), on parle d'ATP PR (prolongation).
D'une utilisation récente, ce terme tend à remplacer celui d'autorail, à l'image obsolète, ainsi que celui d'automotrice. Il permet aussi de désigner les engins bimodes, à la fois autorails et automotrices.
Engin à propulsion exclusivement électrique (alimentation par caténaire ou batteries) équipé pour le transport de voyageurs.
Inventé dans les années 30 à partir du terme "autocar sur rail", ce mot désigne tous les engins à propulsion thermique (moteur Diesel) transportant des voyageurs.
Engin électrique pouvant être alimenté par deux types de courant différents.
Engins pouvant à la fois fonctionner en traction autonome, grâce à un moteur thermique, et en traction électrique pure. Ce concept, testé pendant les années 30, n'est véritablement apparu qu'en 2003, avec les AGC B 81500.
Système de signalisation gérant la distance entre les convois se succédant sur la ligne, qui est divisée en cantons dont la longueur peut aller de quelques centaines de mètres à une dizaine de kilomètres. Il peut être soit intégralement automatisé, soit se baser par des signaux téléphoniques, soit intégralement commandé par intervention humaine.
Ensemble de câbles électriques situés au dessus des voies, permettant ainsi d'alimenter les engins à propulsion électrique.
Ancienne catégorie de trains de moyenne importance, souvent desservant sur de longues distances des axes secondaires. Ce type de trains a depuis une dizaine d'années été rattaché soit aux TER soit aux trains Grandes Lignes.
Système de signalisation par satellite, devant devenir à terme un standard européen.
Véhicule destiné au transport de bagages et colis, pouvant aussi bien être incorporé dans un train de marchandises que dans un rapide ; ils ont aujourd'hui quasiment disparu du réseau français. Il peut aussi s'agir d'un compartiment aménagé dans un automoteur ou une voiture.
Plus gros niveau de maintenance du matériel, celle ci consiste en une révision générale (RG), où tout l'engin est démonté et remis à neuf, ainsi qu'à des améliorations, avec parfois recablâge des parties électriques.
D'origine suédoise, ce système est apparu en France à partir de 1985. Equipant maintenant la quasi totalité des engins ayant une cabine de conduite, il permet de vérifier le respect des signaux (ceux ci doivent être équipés d'une balise spécifique, de couleur jaune). Le cas échéant (survitesse, signal fermé...) il provoque l'arrêt du train.
Engin destiné à la traction de trains de marchandises ou de voyageurs, il n'est pas attelé à demeure aux autres éléments composant le train, et ne transporte pas de voyageurs.
Catégorie peu répandue, à mi chemin entre locotracteur et locomotive, il s'agit d'engins le plus souvent à propulsion thermique, d'une puissance comprise entre 300 et 500 Ch.
Destinés principalement à assurer des manœuvres dans les gares ou a effectuer de courts trajets, ces engins, quasiment tous propulsés par un moteur Diesel, ont une puissance ne dépassant pas les 300 Ch.
Apparu à la même époque que le mot "autorail", avec lequel il est encore très souvent confondu, ce mot désigne seulement les autorails sur pneus construits par la firme Michelin à cette époque et qui n'ont pas dépassé les années 50. L'utilisation de cette locution, elle, est resté bien vivace et se rencontre de nos jours pour désigner des autorails ou plus rarement des automotrices, souvent peints en rouge et crème et à l'image surannée, voire vétuste. Bref, une image plutôt négative du chemin de fer, que le terme d'automoteur veut faire oublier.
Fréquemment utilisé dans le langage courant, ce terme désigne tout élément motorisé, c'est à dire aussi bien un locotracteur, un locomoteur, une locomotive, un autorail ou une automotrice.
Organisation équivalente à l'UIC mais implantée dans les pays du bloc communiste (création en 1956) ; depuis la chute du Rideau de Fer, cette organisation existe encore et a accueil quelques membres occidentaux dont la SNCF.
Appareil fragile situé en toiture des engins électriques, il permet de capter le courant d'alimentation en frottant sur la caténaire. Les plus anciens avaient un profil en forme de losange, d'où le nom de pantographe par analogie avec l'instrument de dessin.
Engins électriques pouvant être alimentés par quatre types de courants (fréquences et tensions différents). Cas des CC 40100, de certaines rames Eurostar et Thalys et des locomotives modernes actuellement proposées par les constructeurs.
Ensemble de voitures ou de wagons attelés ensemble. Certaines rames sont dites indéformables car leur composition est toujours la même en service normal.
Equivalent à une voiture, ce terme désigne un véhicule remorqué assurant le transport de voyageurs. En revanche, la traction est assurée par un automoteur (autorail ou automotrice), auquel la remorque est souvent couplée de manière permanente. Dans le passé, il y a eu des remorques utilisables derrière une locomotive comme des voitures, mais avec des restrictions vu leur construction plus "légère".
Traditionnellement, la plupart des matériels de la SNCF subissent au cours de la carrière une opération appelée "révision générale" consistant en un démontage intégral, une remise à neuf de tous les organes, des travaux de carrosserie et une remise en peinture. Les nouveaux matériels (apparus à partir de 1988) suivent d'autres régimes de gros entretien (en particulier, il n'y a plus de véritable remise en peinture ; les entretiens des plus gros composants sont dissociés).
Aujourd'hui supprimé, ce niveau de maintenance était effectué à mis parcours entre deux révisions générales (RG) : étaient concernés un nombre moindre de composants de l'engin.
Dans ce type de chantier, l'intégralité de la voie (rails et traverses) ainsi que le ballast qui la supporte sont changés : la voie est désormais neuve (parfois, les rails sont de réemploi).
Jugé plus moderne que "omnibus", cette expression désigne les trains régionaux bénéficiant d'une aide de la part de la ou des Régions concernées. Attention, TER désigne aussi "Transports express Régionaux", ce qui englobe aussi d'autres moyens de transport comme les cars.
Apparu en 1967, ce terme signifiait d'abord "Turbotrain à Grande Vitesse". Ce n'est qu'en 1979, le projet de TGV Sud Est se concrétisant avec une traction électrique à la place des turbines à gaz, que ce terme a pris sa signification actuelle (marque déposée par la SNCF).
Engins électriques pouvant être alimentés par trois types de courants (fréquences et tensions différents) : cas des locomotives dont le numéro se situe dans la tranche des 30 000 et de certains TGV.
Apparu à la fin des années 60, ce terme désigne un automoteur propulsé par turbine à gaz. A noter qu'à l'origine le terme TGV signifiait Turbotrain à Grande Vitesse.
Système de signalisation embarquée utilisée sur les lignes à grande vitesse françaises, belges, coréennes et britanniques ; il n'y a plus de signaux lumineux implantés au bord de la voie, l'information arrive directement à l'engin par le biais des rails et s'affiche grâce à des voyants lumineux sur le pupitre de conduite. Deux versions existent : TVM 300 (lignes Paris - Lyon et Atlantique) et TVM 430 (autres lignes, plus récentes).
Organisation créée afin de fédérer les différents exploitants ferroviaires, principalement en Europe et au Moyen Orient.
Utilisé très fréquemment, cette abréviation désigne la possibilité d'un matériel de fonctionner attelé à un autre engin (le plus souvent du même type), le tout étant commandé par un seul conducteur.
Trop souvent appelé "wagon", il s'agit d'un véhicule remorqué destiné au transport de voyageurs, circulant soit en rames indéformables, soit en rames à composition variable. La traction est assurée par une ou plusieurs locomotives.
Véhicule remorqué destiné au transport de marchandises seulement. Ce terme est bien trop souvent utilisé pour désigner, à tort, une voiture.